3rd Global Africas: Senegal: Past and/as Present [Sénégal passé/present]
3-4 November, 2022
Invited speakers:
Dr. Adama Pam (UNESCO), Ibrahima Thiam (artist), and Karine Silla (author, director, actrice)
The 3rd annual Global Africas symposium - “Senegal Past and/as Present” - tackles the pressing and ever-urgent question of the past’s influence on the present, in particular colonialism’s many legacies, in light of recent developments in Senegal and around the world.
In November of 2018, Senegalese author and academic Felwine Sarr and French art historian Bénédicte Savoy published the Rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain. Vers une nouvelle éthique relationnelle (The Restitution of African Cultural Heritage. Toward a New Relational Ethics) at the behest of French President Macron in response to a speech he made in the Burkinabé capital of Ougadougou a year prior. The report, colloquially known as the Sarr-Savoy Report, though focused specifically on the restitution of African cultural objects from French institutions, operates as an indictment of the many forms of European colonial violence beyond looting including, in particular, damaging curatorial and exhibition practices. That same year saw both the publication of David Diop’s historical novel Frère d’âme (translated into English as At Night All Blood is Black) about a tirailleur sénégalais in World War I and, in December just two weeks after the publication of the report, the opening of the national Musée des civilisations noires (Museum of Black Civilizations) in Dakar. While the novel mobilizes a first-person account to shed light on ongoing debates in Senegal and France about the fraught legacy of the tirailleurs sénégalais and how to commemorate their contributions not just as valiant defenders of France in the two world wars, but also as enforcers of French colonial expansion, the new national museum constitutes a large-scale declaration of Africa’s cultural and scientific contributions to humanity throughout time.
In 2021, Senegalese author Mahomed Mbougar Sarr became the second black author (and the first from sub-Saharan Africa) to win France’s most prestigious literary prize - le Prix Goncourt - for his novel La plus secrète mémoire des hommes. Published one century after René Maran’s Batouala (for which Maran became the first black author awarded the Prix Goncourt), La plus secrète mémoire des hommes, dedicated to Malian author Yambo Ouologuem, is a multifaceted and richly constructed tapestry about all literature through the lens of African francophone literature and the French literary scene throughout the twentieth century up to today. As with the Sarr-Savoy Report, Diop’s novel, and the relatively newly minted Senegalese museum, Sarr’s novel invites readers to rethink how we understand the past and why that matters today.
This one-day interdisciplinary and multimedia symposium simultaneously explores how the past is produced in Senegal and the stakes and impact of such production.
Le 3e symposium de « Global Africas » - Sénégal passé/présent – aborde la question urgente de l’influence du passé sur le présent, en particulier les héritages multiples du colonialisme, à la lumière des développements récents au Sénégal et dans le monde en entier.
En novembre 2018, l’auteur et philosophe sénégalais Felwine Sarr et l’historienne de l’art française Bénédicte Savoy ont sorti le Rapport sur la restitution du patrimoine cultural africain. Vers une nouvelle éthique relationnelle car le Président français Macron leur avait demandé d’analyser la question de la restitution comme conséquence d’un discours qu’il avait fait un an d’avant dans la capitale burkinabée, Ouagadougou. Même si e rapport, dit Sarr-Savoy, se concentre sur la restitution des objets culturels africains dans les institutions françaises, il fonctionne en même temps comme une mise en cause des formes plurielles de la violence coloniale au-delà du pillage qui incluent notamment les pratiques nuisibles des musées et des exhibitions. Cette même année a aussi vu la parution du roman historique de David Diop, Frère d’âme (qui s’agit des expériences d’un tirailleur sénégalais pendant la Première Guerre Mondiale), et l’ouverture en décembre (deux semaines après la parution du rapport) à Dakar du Musée des civilisations noires. Tandis que le roman mobilise un récit en première personne pour éclairer les débats au Sénégal et en France de l’héritage ambigu des tirailleurs sénégalais, le musée national constitue déclaration à grande échelle des contributions scientifiques et culturelles de l’Afrique à l’humanité depuis des siècles.
En 2021, l’écrivain sénégalais Mahomed Mbougar Sarr est devenu le deuxième auteur noir (et le premier de l’Afrique subsaharienne) à gagner le Prix Goncourt pour La plus secrète mémoire des hommes. Paru un siècle après Batouala de René Maran (pour lequel Maran est devenu le premier auteur noir de recevoir le Prix Goncourt), La plus grande secrète mémoire des hommes, dédié à l’écrivain malien Yambo Ouologuem, est une tapisserie riche et complexe de la littérature du monde à travers la littérature africaine et le champ littéraire français. Tout comme le rapport Sarr-Savoy, le roman de Diop, et le nouveau musée national, le roman de Sarr nous invite à repenser ce que nous savons du passé et les raisons pour lesquelles cette connaissance compte aujourd’hui.
Ce symposium pluridisciplinaire explore à la fois comment le passé est produit au Sénégal et les enjeux et les effets d’une telle production.